14 ème Festival international du film sur la résistance
14 au 19 novembre 2011
S'est déroulé du 14 au 19 novembre 2011 sur la Côte d'Azur, le14e Festival international du film sur la résistance, organisé par le Musée de la Résistance à Nice.
Invitée par son Président Monsieur Panicacci, j'ai eu le plaisir de voir le Réseau Marcel projeté pour l'ouverture officielle du festival et voir mettre à l'honneur ces deux jeunes gens, Odette Rosenstock et Moussa Abadi, créateurs du réseau de sauvetage d'enfants juifs dans la région des Alpes-Maritimes.
Michèle Merowka, membre du Musée, Présidente de l'AMEJDAM (Association pour la mémoire des enfants déportés des Alpes Maritimes, et par ailleurs « Amie Abadi », avait organiséà Roquefort les Pins dans la salle « Le Pavillon Bleu », une recnontre avec 88 élèves de troisième du collège César. En membre active, Michèle Merowka ne nous a pas tellement laissées souffler : trois classes de troisième, encore émues par « Monsieur Batignole » au Cannet, et pour finir une matinée à Cannes avec une nouvelle projection du « Réseau Marcel » dans une classe de terminale du Lycée Bristol. L'un de leurs professeurs, Madame Avinain-Benayoun, était présente et instigatrice du projet, ainsi que Annette Fort-Maurice témoin ô combien précieux.
Annette Fort-Maurice est la fille de Germaine et Alban Fort qui ont créés dès 1939 un foyer d'accueil d'enfants et bébés déshérités. Alban Fort mobilisé en août 1939 est fait prisonnier en mai 1940. De mai 1940 à septembre 1940, Germaine Fort continue sa mission auprès des pensionnaires du foyer . De septembre 1943 jusqu'à la libération, le foyer a caché trente trois enfants du Réseau Marcel.
Les époux Fort reçurent la médaille des Justes le 27 août 1985. Pour Alban Fort ce fut à titre posthume.
Je fus l'une de ces enfants, et ma contribution auprès des collégiens de Roquefort et du Cannet, des lycéens de Cannes, bien que parfois douloureuse, m'a permis de faire un pont entre l'histoire d'hier et le présent. Les jeunes furent riches de questions, de réflexions, d'autant que les élèves de première du lycée Bristol à Cannes ont programmé une visite à Auschwitz.
Ces derniers m'ont écrit. Lleurs propos, leurs réflexions, leurs prises de position, outre qu'ils m'ont fortement bouleversés m'ont confortés dans le bien fondé de ma présence auprès d'élèves.
Ma participation aux différents débats m'a permis aussi de dépasser ma propre histoire, d'accrocher l'attention de ces jeunes gens à des évènements plus actuels, de n'être pas seulement un témoin vivant du passé lointain pour eux, mais aussi leur faire passer le message de Moussa citant une phrase de Paul Valéry : « L'avenir en lui même n'a point d'image. C'est le passé qui lui donne les moyens d'être pensé »
Andrée Poch-Karsenti