Compte-rendu de la cérémonie de remise de la médaille des Justes au Pasteur Pierre Gagnier et son épouse Hélène
18 janvier 2012
Discours de Victor Kuperminc (Délégué du Comité Français pour Yad Vashem)
Madame la Maire,
Madame la députée,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs de la famille Gagnier ,
Chers amis,
Créé par une loi du Parlement Israélien en 1953, le mémorial YAD VASHEM, situé sur la Colline du Souvenir à Jérusalem, a pour but de perpétuer la mémoire des six millions de Juifs qui ont péri en martyrs, assassinés par les Nazis et leurs complices.
Le nom de Yad vashem vient d’un verset du chapitre 56 du Prophète Isaïe qui dit : « Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs, un Mémorial (YAD), et un Nom (CHEM), en hébreu Yad vashem (mémorial et nom), qui ne seront jamais effacés.
Le 18 janvier 2007, il y a juste 5 ans aujourd'hui, à l’initiative du Président de la République et de Mme Simone Veil, les Justes de France entraient au Panthéon. Dans la crypte où la France honore ses grands hommes ces mots ont été gravés : « Sous la chape de haine et de nuit tombée sur la France dans les années d’occupation, des lumières, par milliers, refusèrent de s’éteindre. Nommés Justes parmi les nations, ou restés anonymes, des femmes et des hommes, de toutes origines et de toutes conditions, ont sauvé des Juifs des persécutions antisémites et des camps d’extermination. Bravant les risques encourus, ils ont incarné l’honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolérance et d’humanité.
La mission du Comité Français pour Yad Vashem est d’honorer ces JUSTES PARMI LES NATIONS, de leur exprimer la gratitude du peuple Juif et de l’Etat d’Israël. Composé essentiellement de bénévoles, le Comité Français instruit les dossiers des Justes présentés par les personnes sauvées. La décision de nomination est prise par une Commission israélienne présidée par un Juge de la Cour Suprème. Le Comité contribue également à la transmission de l’Histoire de la Shoah en organisant ou en participant à des séminaires, des expositions itinérantes ou des interventions dans les établissements scolaires ou culturels. Enfin, le projet de création d’un réseau rassemblant les villes et villages de France ayant honoré les Justes parmi les Nations sera opérationnel en 2012.
Une plaque portant le nom du Juste sera dévoilée dans le « Jardin des Justes », sur le Mont du Souvenir à Jérusalem. Ce nom sera également gravé sur le mur du Mémorial de la Shoah, à Paris, et s’ajoutera aux noms des quelques 3 400 Justes de France.
Cette cérémonie, est, pour moi, d’un intérêt tout particulier. En effet, Pierre et Hélène GAGNIER, que nous honorons aujourd’hui, ont participé au sauvetage de plus de 500 enfants juifs dans le pays niçois. Une petite fille de 9 ans était une de ces enfants, qui, bien plus tard, allait devenir la mère de mes enfants et par conséquent la grand-mère de mes petits enfants. Ceci est l’histoire du Réseau Marcel, dont Mme Andrée Poch-Karsenti, Présidente de notre association des « Enfants & Amis Abadi » va maintenant vous résumer l’histoire.
Merci de votre attention.
Victor Kuperminc
Comité Français pour Yad Vashem