4e journées des Justes à Thonon
12 juillet 2022
Le 17 juin 2022, nous étions à Thonon à la rencontre des jeunes de Lausanne et Thonon avec la Licra dans le cadre des 4e journées franco-suisses des Justes.
L’atelier 2, animé par Florence Boudoussier, Patrick Weill et Andrée Poch-Karsenti a rassemblé 12 élèves dont 2 suissesses
Les élèves ont dans un premier temps pu déposer leur émotion face à la tragédie des récits de Jacques CHARMATZ, enfant juif caché et Mohamed ABDEL AZZIZ, réfugié du Darfour.
La notion de Juste a été expliquée. Cette reconnaissance juridique de Juste créée par l’Etat d’Israël concerne des personnes non juives qui ont sans contrepartie contribuées au sauvetage des Juifs. Quelques apports historiques relatif à la période de la seconde guerre mondiale ont été nécessaires pour que les adolescents puissent situer les témoignages d’Andrée qui ont suivis.
La création du réseau Marcel à Nice en 1943 par Odette et Moussa ABADI pour sauver les enfants juifs persécutés. Ce réseau sauvera 527 enfants issus de toute l’Europe de la déportation. Moussa ABADI se qualifiera de voleur d’histoires dans la mesure où il fabriquait de faux papiers aux enfants pour qu’ils ne portent plus de noms juifs et leur inventait une autre histoire que la leur.
Andrée avait trois ans en 1943 quand ses parents sont arrêtés par la Gestapo à Annot et déportés dans les camps de la mort. Lors de leur arrestation, Andrée jouait chez les voisins d’en face avec leur fils et a pu être sauvée. Grace au réseau Marcel, Andrée a pu rester cachée jusqu’à la libération.
Enfin, un pont a été fait entre hier et aujourd’hui par rapport aux réfugiés qui fuient les persécutions, la guerre, la faim. Qu’est-ce que serait un Juste aujourd’hui.
Patrick WEILL
Référent Laïcité Citoyennneté
Direction Interrégionale
Protection Judiciaire de la Jeunesse Centre-Est