Décès de Marthe Kuperminc
9 avril 2023
C'est avec une immense tristesse que nous faisons part du décès de Marthe Kuperminc, née Artsztein, dite "Marthoune" survenu le 7 avril 2023. Marthe était une enfant cachée par le Réseau Marcel lorsqu'elle avait 8 ans. Elle était notre sœur et notre amie. Elle avait raconté son histoire dans cette vidéo :
Hommages
Elle s'appelait Marthe Artsztein . Sur les photos de famille elle à un gros nœud dans les cheveux, son frère est à ses côtés ainsi que ses parents : une famille banale , en somme. Puis les années s'assombrirent il a fallu que tous se cachent comme tous les juifs d'Europe et en 1943, dans l'enceinte du couvent des Clarisses a Cimiez, un chalet, celui de la « Dépersonnalisation » elle devient Marthe Arthieu puis Marthoune.
C'est sous ce petit surnom que je l'ai connue et dont j'ai appris plus tard « qu'après », plus personne ne l'appelait ainsi. Nous sommes devenues des « sœurs en Abadi » rejoignant en cela les « Enfants et Amis Abadi » et nous avons œuvré tous ensemble pour la mémoire d'Odette et Moussa. Aujourd'hui avec Jeannette, nous évoquons Marthoune et laissons aller nos souvenirs …
Marthoune la réservée, la pudique, l'écorchée a choisi de quitter la vie hier soir après ces dernières années qui lui furent difficiles. Notre peine est grande, et nous nous sentons si proches de Victor, de ses enfants, Marianne, Sophie et Olivier, de ses petits-enfants et de toute sa famille.
Zahror. Dans notre cœur, dans nos pensées , associée à tous ceux qui ne sont déjà plus là, toujours présente pour nous à chaque occasion nous nous souviendrons de toi car « le souvenir est chose puissante ».
Andrée Poch-Karsenti
À Victor, Marianne, Sophie, Olivier.
Je voulais vous parler de Marthoune, la si jolie petite fille de huit ans que j'ai connu et aimée en 1943 au pensionnat Jeanne d'Arc à Grasse.
Marthoune était la joie de vivre et c'était la plus jeune de nous quatre. Françoise et moi, les deux grandes, nous la protégions ainsi que Denise : les deux petites. Nous étions très solidaires. Le père Chaunavez avait écrit deux pièces de théâtre : Jeanne d'Arc et Blanche Neige et les sept nains, et Marthoune était un des sept nains qu'elle jouait avec bonheur.
Odette venait nous voir tous les quinze jours et Marthoune s'installait dans ses bras : c'était sa place. Tous ces souvenirs me reviennent aujourd'hui avec ce décès. Je voudrais vous exprimer ma peine que je souhaite partager avec toi mon cher Victor ainsi qu'avec vos enfants, petits-enfants et famille.
C'est toute une partie de ma propre enfance qui s'en va avec son départ.
Jeannette Wolgust