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Théâtre et resistance : Dépersonnalisation & Identité
22 juin 2009
"Le Réseau Marcel ou la Comédie du Théatre" d'après Victor Kuperminc
Comédie dramatique en 2 actes de MOUSSA & ODETTE ABADI
Crée le 22 juin 2009 au THEATRE OUVERT, Paris
La scène se situe Cité Véron, près du Moulin Rouge, à Paris, au pied de la Butte Montmartre.
Là rôdent encore les fantômes bienveillants de Boris Vian et de Jacques Prévert.
Personnages
LUCIEN ATTOUN : L’hôte
PIERRE EMMANUEL DAUZAT : Monsieur Loyal
CATHERINE JOURDAN : L ’amie niçoise
ANDREE POCH-KARSENTI : Présidente des « Enfants & Amis Abadi »
HELEN SOLTERER : L ’amie américaine
MARIA LANDAU : Le bon docteur
CHARIF KIWAN : L ’ami damascène
JEAN-CLAUDE GRUMBER : Ami théatreux
VICTOR HAIM : Ami théatreux
ROBERT POUDEROU : Ami théatreux
Quelques enfants sauvés , parmi les cinq cent vingt sept…
Et la présence son et image d’ARIANE MNOUCHKINE et de PATRICE CHEREAU…
ACTE 1
Lucien Attoun : « Bonjour m’sieurs dames, merci d’être venus si nombreux pour évoquer la mémoire de Moussa et Odette. Notre théâtre vous est grand ouvert Je passe le relais à Pierre-Emmanuel Dauzat, notre modérateur-auteur et traducteur de nombreux ouvrages écrits dans une multitude de langues, dont… le yiddish.
Pierre-Emmanuel Dauzat : Et voici Catherine Jourdan, professeur de philo, amie de toujours d’Odette et Moussa,qui raconte la vie quotidienne dans la Nice de 39-45 ; des photos de l’époque ponctuent son récit et Vincent Daufin, comédien, donne vie aux petits et grands évènements niçois.
Puis, Andrée Poch-Karsenti, présidente des « Enfants et Amis Abadi », auteur des « 527 enfants de Moussa et Odette », inititiatrice et âme de cette journée, part sur les traces de Moussa, homme de culture devenu résistant ; du chemin de Damas à la Promenade des Anglais. Et Vincent Daufin nous fait revivre « La Complainte » de Rutebeuf, si chère au coeur de Moussa.
Et voyez sur l’écran, Ariane Mnouchkine qui confie à Lucien Attoun, comment elle rencontra Moussa, et combien sa trépidante vie en fut changée.
Que les amis du théâtre viennent maintenant à la tribune et nous fassent partager les heurs et malheurs de leur relations avec Moussa, parfois mouvementées, toujours amicales. Venez ici, Roland Monod, Robert Poudérou, Jean-Claude Grumberg. Et vous, Victor Haim racontez-nous avec votre verve habituelle, comment Moussa vous félicita pour une de vos pièces dans laquelle vous vous étiez réservé un rôle, et ajouta : « dommage que vous,vous soyez si mauvais ! ». Et vous, Lucien Attoun, notre hôte, lisez-nous une page vigoureuse et drôlatique du remarquable livre de Moussa « La Comédie du Théâtre ».
ENTRACTE et COLLATION
ACTE 2
Pierre-Emmanuel Dauzat : Que Helen Solterer, notre amie américaine, professeur de littérature française à Duke University (Caroline, USA), vienne à présent nous exposer pourquoi et comment la pratique du théâtre a préparé la dépersonnalisation des enfants juifs sauvés par le Réseau Marcel. Et que Natacha Karsenti vienne nous dire un poème de Charlotte Delbo, autre grande résistante.
Et maintenant, notre chère amie, le Docteur Maria Landau, neuro-psychiâtre et psychanaliste, nous commente les images de son film « Le Réseau Marcel », images qui nous font revivre, un moment, Odette et Moussa racontant la dépersonnalisation de « leurs » enfants.
Quelques uns de ces enfants viennent témoigner de leur propre expérience passée, comment ils (ou elles) ont vécu cet épisode au cours duquel on leur a « volé leur identité ».
Et voici, un invité de dernière minute. Georges Loinger, grand résistant, qui évoque sa propre expérience au sein de l’OSE et qui fut à l’origine du sauvetage de centaines d’enfants juifs, principalement à la frontière franco-suisse. Ce grand jeune homme fêtera son centenaire l’année prochaine, et Lucien Attoun que voici lui ouvrira les portes de son Théâtre Ouvert, à l’occasion de cet anniversaire hors du commun.
Et place à notre ami damascène, Kiwan Charif, chroniqueur et rédacteur à « Al Balad » quotidien libanais de langue arabe, et aussi à la Documentation française. Kiwan, comme « syrien » n’était, a entrepris la traduction du chef d’oeuvre de Moussa, « La reine et le calligraphe ». Il se pose cette étrange question : Moussa Abadi a-t-il existé ? , et bien sûr, il vous donne la réponse.
J’appelle à présent Victor Haïm pour qu’il donne lecture, avec talent de « la malédiction » une nouvelle tirée de « La Reine et le Calligraphe ».
Et que revienne à la tribune, notre amie Maria Landau qui analyse un des plus beaux livres écrits à propos de la déportation « Terre de détresse » par Odette Abadi, une expérience inoubliable et unique. Et que Natacha Karsenti nous fasse partager son émotion et nous en lise un extrait.
Enfin, je cède le micro à notre hôte Lucien Attoun que nous remercions de son chaleureux et amical accueil.
Lucien Attoun : une surprise et un cadeau, voici une interview téléphonique de Patrice Chéreau.qui évoque, à son tour sa rencontre avec Moussa..
Voix de Moussa Abadi, colloque du Sénat 21.05.95
RIDEAU